Syndicats Debout : Leur faire peur

Texte a débattre et voter :

Participants à la « Nuit Debout » ou/et membres de syndicats, nous souhaitons un rapprochement entre ces deux branches du mouvement « contre la loi El Khomri et son monde ».

Pour cela, nous souhaitons que toutes les manifestations, du 28 avril, du 1er mai et les suivantes donnent lieu à des moments de fraternité place de la République, sous des formes diverses et à imaginer : débats communs, village syndical, meeting ensemble, etc.

Nous souhaitons que la place de la République devienne le lieu d’arrivée des prochaines manifestations, afin que les travailleurs se mêlent à la jeunesse, que les revendications portent une part d’utopie.

Nous souhaitons que les structures syndicales de la CGT, de Solidaires, de Force Ouvrière, de la FSU , la CNT et de tous les autres syndicats ainsi que les syndicalistes opposés à la loi El Khomri, participent à ces moments de fraternité, depuis la base, les sections d’entreprises, les unions locales, jusqu’au sommet, les fédérations et confédérations.

Nous souhaitons qu’on se donne rendez-vous, dès le 28 avril, après la manifestation, place de la République, pour en discuter librement, humainement, faire le point sur nos accords et désaccords, nos différences mais aussi nos luttes et nos espoirs communs.

Seule cette jonction est en mesure, aujourd’hui, de faire peur à l’oligarchie, et de faire reculer le pouvoir.

J'ai un gros problème avec la toute dernière phrase :
« Seule cette jonction est en mesure, aujourd’hui, de faire peur à l’oligarchie, et de faire reculer le pouvoir. »
1. SEULE cette jonction ? Dire que cette jonction nous donnerait une force supplémentaire, je suis d'accord. Sous-entendre que c'est la seule alternative, je ne partage pas.
2. Faire PEUR ? Je serais bien déçu si notre ambition ici est de faire peur. Je pense que notre objectif est d'être reconnus comme un interlocuteur de poids, je pense que notre objectif est de faire entendre raison à un gouvernement qui pour le moment nous reste sourd. En tout cas à titre personnel je ne suis pas là pour "faire peur" ni pour "faire reculer le pouvoir".
3. Faire RECULER le pouvoir ? Nous sommes ici pour des avancées, pas pour des reculs. Je comprends bien le concept rassurez-vous : il y a un rapport de force et pour pouvoir avancer nous avons aussi besoin de faire reculer notre adversaire. Mais l'exprimer ainsi me paraît contre-productif. Pour ma part je préfèrerais que l'on parle d'infléchir ou de contrer, et que l'on parle du gouvernement et non du "pouvoir", terme général qui peut vite prendre tout un tas de connotations différentes selon qui le lira.

"Leur faire" peur est le (hem) "mot d'ordre", la devise, à la base de l'appel fakirien du 23 février à la Bourse du Travail. Tout s'est construit là-dessus ^{^}

Tu as raison Hélène de me repréciser l'historique et la légitimité de l'expression "leur faire peur". Merci à toi.
Cependant, depuis plusieurs semaines nous voyons Nuit Debout grandir, mûrir, s'épanouir, muer, évoluer, et nombreux sont celles et ceux qui ont rejoint la Nuit Debout pour des raisons variées et pas forcément dans l'esprit et la lettre du premier appel de Fakir. Le bébé s'émancipe.
Et ce que j'exprime ici (en mon nom) c'est que, comme le dit ce slogan contre la loi travail, peut-être qu'on vaut mieux que ça. Peut-être qu'à y réfléchir, on vaut mieux que "faire peur".
Je suis dans la Nuit Debout et j'ai du mal avec cette expression. Peut-être que je ne suis pas représentatif auquel cas pas de souci, mais j'aimerais mettre ça dans le débat et voir ce que collectivement on en pense.

Heureusement, on a d'autres "slogans" ;-)

Amendement 1 :
- Ce n'est pas un meeting mais une assemblée populaire thématique sur le travail.
- On invite 5 à 10 personnes max qui doivent parler en 3 à 5 minutes max (avec minuteur) entre chaque intervenant invite on mets 2 ou 3 paroles libre.
- On demande aux syndicats de ranger leurs drapeaux leurs sonos et leurs ballons. Ils peuvent garder badges et autocolants.

Amendement 2 :
'nous souhaitons que toutes les manifestations, du 28 avril, du 1er mai et les suivantes'
=> pas toutes, on verra pour les suivantes
donnent lieu à des moments de fraternité place de la République, sous des formes diverses et à imaginer : débats communs, village syndical, meeting ensemble, etc.
=> République c'est un espace citoyen ; pas de village syndical, de meeting ni de drapeaux..

En gros, je suis d'accord qu'il manque d'actions fortes. Le mouvement n'est pas assez mur pour rendre une décision de masse, pas assez organisé etc.. Convergence des luttes a toujours su bien organiser ce type d'actions et son rapports avec les autres factions types syndicats. Pourquoi besoin d'un accord, vous êtes toujours libres, nous pouvons faire comme d'habitude : relayer dans les AG, les réseaux sociaux, sur le site l'appel de convergence des luttes (et non de nuit debout), je pense que c'est une forte nuance qui permettra de donner une forme de distance vis à vis des syndicats, qui ont leur mode de fonctionnement. NDB peut s'allier, en diffusant les appels, en communiquant les rendez vous de luttes, comme cela a toujours été le cas, mais pas fusionner.

NDB a besoin encore de beaucoup de temps avant de voir emerger une structure qui veut réellement ne pas ressembler aux structures traditionnelles (partis et syndicats), la tâche est complexe car complètement nouvelle (et on galère!), donc les syndicats, sont bienvenus en tant qu'individus, pas en tant qu'entités. Etant gauchiste, j'aime tout de même la présence de modérés dans ce mouvement, qui est une porte ouverte à l'inclusion des autres courants dans la construction d'une alternative démocratique, une trop forte présence de représentants et de drapeaux pourrait donner une couleur indélébile, et cela n'est pas nécessaire pour les luttes à venir (je pense)

@pierrelalu Peux-tu expliciter le clivage convergence des luttes et nuit debout stp ? Je ne te suis pas là.