Loomio

Qu'est-ce que la cybernétique ?

G Giuseppe Public Seen by 384
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Giuseppe Tue 31 Jan 2017 9:47PM

Cybernétique - Nathanaël Leroy
Partie 1/2
https://www.youtube.com/watch?v=2cPp-ZVW1VA
Partie 2/2
https://www.youtube.com/watch?v=IdSxvq7QCDQ

Vers la machine à gouverner - P. Dubarle
LE MONDE - 28 décembre 1948
http://documents.irevues.inist.fr/bitstream/handle/2042/32621/C%26T_1990_21_47.pdf?sequence=1

Allende, l’informatique et la révolution
https://www.monde-diplomatique.fr/2010/07/RIVIERE/19389

Parlez-vous novlangue ?
Du formatage des esprits en français et en espagnol contemporains, ou les enjeux d’une rupture entre mot et chose
https://babel.revues.org/2537

Cybernétique et société
L'usage humain des êtres humains
Norbert Wiener
http://www.seuil.com/ouvrage/cybernetique-et-societe-norbert-wiener/9782757842782

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Giuseppe Wed 1 Feb 2017 4:03PM

La réactualisation de l’idée autogestionnaire dans le contexte du renouvellement des formes organisationnelles
Suzy Canivenc

Extrait:
Comme le souligne Pierre Rosanvallon, « les moyens de production ne sont pas les seuls instruments sur lesquels se fonde le pouvoir dans la société. C’est ainsi que, d’un point de vue économique, on parle dès le XIXème siècle des moyens de production et d’échange ». Il préconise ainsi de « dépasser la seule question de la socialisation des moyens de production pour envisager la socialisation de l’ensemble des moyens de pouvoir », et celle-ci ne s’opère pas par la simple « substitution d’un nouveau propriétaire collectif au propriétaire individuel ». A côté des moyens de production, « Il nous faut [également] aujourd’hui prendre en compte les moyens d’organisation, de formation, d’information, de savoir» pour « imaginer une structure où le « pouvoir » n’est pas une propriété réservée à quelques-uns, une structure sans pouvoir ou plus exactement une structure où l’interrelation des éléments est telle qu’aucun n’en domine un autre ».

L’autogestion cherche ainsi à modifier l’organisation hiérarchique en s’attaquant à ses fondements pour trouver de nouvelles modalités organisationnelles instituant une prise de décision collective et égalitairement partagée. Celle-ci ne peut s’obtenir qu’en distribuant au maximum les fonctions décisionnelles et organisationnelles à tous les niveaux de l’organisation, comme le préconisent les nouvelles théories de l’organisation au travers notamment des concepts de « réseaux » et d’ « organisation holographique », des principes qui s’opposent à la division du travail.

Les entreprises autogérées évoquent souvent le principe de rotation des tâches et des fonctions comme étant à la base de cette révolution organisationnelle dépassant les limites de la division du travail. Cependant, ce principe ne peut suffire puisque, certes, le pouvoir « tournerait », mais continuerait à chaque fois à être accaparé par une seule personne, ou du moins un petit groupe d’individus, selon une logique privative et centralisatrice. Il semble donc nécessaire d’y adjoindre un autre principe qui est celui de la polyvalence et qui, à côté d’un pouvoir tournant, institue un pouvoir disséminé à tous les niveaux de l’organisation. On retrouve ici le principe de redondance des fonctions, où plusieurs personnes détiennent les mêmes compétences décisionnelles et organisationnelles, évitant ainsi qu’elles soient confisquées par une seule et même personne au détriment des principes collectifs à la base de l’autogestion. L’autogestion suppose donc « le difficile équilibre d’un système polyarchique de l’autorité en vertu duquel le pouvoir sera distribué de façon égale ».

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Giuseppe Sun 19 Feb 2017 10:08PM

La notion de frontière ou cloture dans les systèmes autonomes (ex. le vivant ou la société)
- Séparer et distinguer pour comprendre : nécessité de la frontière pour le modélisateur, mais aussi relier et rejoindre pour comprendre.
- Nécessité de voir la frontière comme un lieu fructueux d’échanges nécessaires à l’évolution du système.
- Se représenter un système comme un « tout » actif dans un plus grand «tout» (environnement). D’où la nécessité de tracer une frontière entre ce qu’il est et ce qu’il n’est pas.
- La frontière dépend (aussi) des finalités du modélisateur ! «Dis-moi les frontières que tu dessines dans ton environnement et je te dirai quels sont tes buts».
- Ex. Notre système visuel est suffisamment autonome pour produire lui-même des visions qui ne correspondent pas au réel…L’exemple du cinéma : nous ne pouvons pas ne pas voir de mouvement, alors qu’il n’y en a pas…et que nous le savons !
- De l’enfant acquérant son autonomie…à l’autonomie des marchés financiers !
L’autonomie (et l’intelligence) ne sont (donc) pas forcément de bonnes choses !
- Comment rendre hétéronome un système qui est « trop » autonome ? En l’empêchant de se clore sur lui-même: l’absence de frontière comme source d’hétéronomie.
- Les frontières ne sont pas étanches, elles sont un lieu d’échanges. La clôture n’est pas fermeture. Un système fermé n’a pas de frontières (distinction entre clôture et fermeture).