Loomio
Mon 27 Nov 2017 12:19PM

Mobilité de demain en Belgique

MD Michaël Delhaye Public Seen by 45

Echanges d'e-mails commencé le 9 novembre. Dernier :

---------- Message transféré ----------

De : Michel Wojewodzic

Date : 27 novembre 2017 à 12:14

Objet : Re: Voitures électriques : avantages et inconvénients

Bonjour à tous,

Je profite de cette discussion ( que j'ai suivie par courriel ) pour partager un lien sur l'évolution des technologies et leur impact réel.

https://atterrissage.org/technologies-societe-durable-65514b474700

La mobilité est bien entendu particulièrement concernée.
Très bonne vulgarisation, bien documentée.
C'est un peu long mais mérite d'être lu jusqu'au bout !

TB dimanche post AG

MD

Michaël Delhaye Mon 27 Nov 2017 12:23PM

Derniers échanges en pièce jointe de ce commentaire. Quelqu'un veut bien attacher l'historique manquant ?

MD

Michaël Delhaye Mon 27 Nov 2017 12:38PM

Désolé pour les adresses e-mail visibles dans le pdf. C'est un inconvénient de l'e-mail. Si ça embête quelqu'un, signalez-le moi.

MD

Michaël Delhaye Mon 27 Nov 2017 12:26PM

Je n'ai malheureusement pas encore eu le temps de lire toutes vos infos et arguments.

Sinon, vous avez tous lu cette étude de la CREG ?

Etude relative à l’impact possible de la voiture électrique sur le système électrique belge

http://www.creg.be/fr/publications/etude-f100204-cdc-929

À ajouter à la base de connaissances :-)

NB Je roule en BMW 225Xe Active Tourer (voiture de société temporaire). Une hybride plugin. À Bruxelles c'est pour moi une bonne solution aujourd'hui j'ai l'impression. J'ai aussi une expérience avec la i3 avec et sans range extender ainsi que la Zoé (Zencar)

PN

Patric Nardi Mon 27 Nov 2017 2:27PM

Bonjour à tous,
Vous trouverez ci-joint un fichier au format docx reprenant l'intégralité du fil de la conversation débarrassé du superflus. J'ai tenté de respecter du mieux possible la chronologie des échanges, en commençant par les plus récents.

MD

Michaël Delhaye Mon 27 Nov 2017 4:23PM

Merci Patric ! Super

Au fait, comme Patric, ne répondez pas par e-mail aux notifications Loomio càd les e-mails provenant de Prenom Nom du contributeur suivi de "(Loomio)" avec e-mail d'expéditeur [email protected]. Ou alors (c'est possible mais) pensez à supprimer le texte précédent (message original) sinon ça pollue un peu le commentaire sur Loomio.

Rappelez-vous Loomio est une application open source, editée par une coopérative et dont nous avons un usage gratuit jusqu'à présent (certaines fonctions étant devenues payantes). Si on le souhaite, on peut aussi y organiser des sondages et votes simples pour prendre action. C'est un outil qui peut nous aider.

Besoin d'explications ? Manifestez-vous et on organise une petite formation.

OB

Olivier Boitquin Tue 28 Nov 2017 4:08PM

Bonjour à tous,

Je n'ai pas encore eu le temps de lire tous vos arguments mais je souhaite partager un très bon article publié dans l'Echo.

Même si Jean-Marc Jancovici est un pro-nucléaire, son analyse est assez pertinente.
Le problème fondamentale est : comment allons-nous produire toute cette énergie électrique que nous pouvons difficilement stocker dans nos futures voitures électriques (une batterie de 24kWh pèse 600kg correspond à 2,4 L de mazout) et dans nos réseaux de distribution intelligents ou "Smart grid"?

Même si le rendement des voitures électriques est de 95%, tandis que celui des voitures thermiques n'est que de 30%, l’énergie électrique n'est qu'une "énergie secondaire" avec un facteur de conversion "fp=2,5" qui correspond à un rendement (production + distribution) = 40%. Dans ce calcul, il faut aussi ajouter le rendement des batteries et l'énergie pour les fabriquer et recycler! Pour en savoir plus sur la définition de l'énergie primaire: le site Energie+.

Pour être gagnant, la production électrique ne pourrait qu'être issue du renouvelable.

EZ a de beaux jours devant elle. ;-)

Bonne lecture!

OB

Olivier Boitquin Wed 29 Nov 2017 9:54PM

Bonjour à tous,

Pour ceux qui ne sont pas encore abonnés à Test Achats, voici l'article publié:
Bonne lecture.

MW

Michel Wojewodzic Sun 3 Dec 2017 9:13PM

Bonjour,
Pour faire suite à la longue discussion reprise ci-dessus:
En ce qui concerne l’analyse économique, ce n’est pas exactement mon domaine. Je serai donc aussi intéressé par une étude macro-économique voire une étude socio-économique du modèle que nous voulons. Je m’explique par l’exemple:
Sans vouloir jeter la pierre sur ceux qui ont instauré les certificats verts, il faut toutefois reconnaître que le système a eu des effets positifs et des effets négatifs.
Je pense notamment à la filière PV qui s’est mise en place pour se voir ensuite « cassée » parce que le consommateur a perdu confiance lorsque le système a changé.
Il y a eu des effets pour l’investisseur privé mais aussi pour les emplois qui venaient d’être créés…
N’est-ce pas notre devoir de coopérative, engagée sociétalement, de réfléchir de manière responsable et donc à l’ensemble des effets de nos choix de société ?
Un autre exemple serait celui de la voiture électrique :
Sachant que 1 million de voitures consomment chaque année plus de 1 milliard de litres d’essence (ou de diesel) en roulant 15000 km, si nous les remplaçons par un million de voitures électriques consommant 20 kWh pour cent kilomètres (20 kWh selon l’hypothèse de la CREG, d’autres sources proposent 15 kWh pour cent kilomètres), cela fera 3 000 kWh par voiture par an et donc 3 000 GWh par an (3 000 kWh x 1 000 000 = 3 000 000 000 kWh = 3 000 000 MWh = 3 000 GWh = 3 TWh)
Que va perdre l’état en taxes et accises et donc en moyens disponibles ?
Le gain en CO2 et en pollution vaut-t-il que l’état (l’état c’est nous !) fasse le choix d’encourager ce mode ?
A moins de parler des objectifs à atteindre dans le cadre des accords internationaux pour réduire les émissions de CO2?
Sachant que des pompistes, des mécaniciens automobiles, des transporteurs, vont perdre des emplois, et que l’on va peut-être prendre des risques en exploitant une technologie (je pense aux batteries) à grande échelle.
Et l’état devra-t-il accompagner ces encouragements d’autres mesures comme interdire la recharge des batteries aux heures de pointes de consommation d’électricité, ou imposer l’usage bidirectionnel des batteries (recharge et accumulation à destination du réseau), ou favoriser l’autoproduction chez les propriétaires de voitures électriques, c’est-à-dire, reconnaissons-le, chez les mieux nantis des citoyens ?
A l’heure où les choix stratégiques sont urgents à mettre en place, la sortie définitive du nucléaire en 2025 nécessitant bien sûr de poursuivre le développement des énergies renouvelables mais vraisemblablement aussi des investissements en moyens de production transitoires.
Soutiendrons-nous l’idée de remplacer une partie des réacteurs nucléaires par des turbines à gaz en 2025 (3600 MW sur les 6000 MW de nucléaire à arrêter selon le rapport d’Elia), à condition de respecter un scénario menant à 100% d’énergie renouvelable en 2050 ?
La recharge des voitures électriques en heures creuses – en insistant sur heures creuses- constituerait un marché pour pérenniser les investissements nécessaires et ainsi limiter les subsides.
Enfin, ne faudrait-il pas soutenir l’idée d’une taxe spéciale sur les carburants d’origine fossile ?
Taxe dont le produit serait utilisé pour aider l’investissement dans la voiture électrique.
Voiture électrique dont l’électricité nécessaire, à condition d’être puisée en heure creuse donc, soutiendrait la production par les moyens transitoires à mettre en place en 2025 pour sortir du nucléaire, alors que ces moyens transitoires nécessiteront justement des aides pour être viables...
Les emplois perdus d’un côté pourraient-ils être compensés par des emplois gagnés dans les énergies renouvelables et les investissements transitoires ?
Avis aux économistes (et à tous ceux qui soutiennent les choix de société) …

Michel W.

MW

Michel Wojewodzic Sun 3 Dec 2017 10:10PM

Et voici aussi ma réaction suite à l’interview de Monsieur Jancovici :
J’ai eu jadis la chance de l’entendre dans une conférence ; il m’a fait comprendre l’enjeu de l’énergie dans notre système économique et même notre civilisation. Fascinant à entendre.
Mais comme le précise bien utilement la journaliste, Madame Christine Scharff, ce monsieur est pro-nucléaire.
Et donc si j’apprécie les chiffres qu’il indique, je ne suis absolument pas d’accord avec les conclusions qu’il tire.
J’ai le sentiment qu’il fait une démonstration académique pour justifier le nucléaire, et cette démarche est celle des années 70. Pour moi cette démarche est erronée, car les réalités dans plusieurs domaines, nous éloignent des démonstrations académiques.
Dans le cas du nucléaire, les attentes exprimées ne se sont pas vérifiées : les accidents ont dépassés les probabilités qui étaient annoncées, et les problèmes liés aux déchets radioactifs qui devaient être résolus par la technologie n’ont toujours pas trouvé de solution réelle satisfaisante.
Et voilà qu’il nous fait le même coup avec les voitures électriques !
Alors oui, il a probablement raison de dire que 100% de voitures électriques sans électricité décarbonée, ce n’est pas une solution. Mais personne ne préconise cela, en tout cas pas le rapport de la CREG qui montre les effets si nous arrivons à 10 ou 20% de voitures électriques en Belgique. Rapport qui se base sur des chiffres assez différents en termes d’émission de carbone par kWh produit.
Ce rapport indique aussi les conditions de recharge à préconiser, c’est-à-dire recharger en heure creuse. Car là est un autre problème, évident lui aussi : si 100% de nos voitures sont électriques et se rechargent via des superchargeurs à n’importe quel moment, le réseau électrique doit être drastiquement revu pour pouvoir fournir la puissance demandée. Ici aussi on peut en tirer qu’il faut éviter cela.
Monsieur Jancovici parle d’ordre de grandeur ; rappelons que la distance annuelle moyenne parcourue par une voiture belge (chiffres sans doute peu différents en France) est de 15 000 km. Si cette distance est parcourue à 50 km/h de moyenne, cela signifie que chaque voiture ne passe que 300 heures par an sur la route, soit 3,4% du temps ; chaque voiture reste donc plus de 96% du temps à l’arrêt. Ce temps est bien disponible pour que les batteries des voitures électriques puissent contribuer à l’équilibrage du réseau.
Enfin, rappelons que la durée de vie moyenne d’une voiture est de 15 ans. Passer au tout électrique demanderait déjà 15 ans si du jour au lendemain, nous n’achetions plus que des voitures électriques. Cela aussi ce n’est pas une hypothèse réaliste.
Alors peut-être bien qu’il faut soutenir la voiture électrique, de manière responsable ; et je ne pense pas que les constructeurs automobiles se soient engagés dans des investissements colossaux en faveur de la voiture électrique sans fondements.
Dans ce domaine comme dans beaucoup d’autres il faut trouver la bonne mesure.
Peut-être que la voiture électrique trouvera sa place pour une série d’usages comme la mobilité en ville, mais que d’autres solutions seront intéressantes à développer. L’hydrogène pour les grands rouleurs par exemple, ou les carburants de synthèse ou pourquoi pas le méthane issu de la biométhanisation ?
Perso, je pense qu’aujourd’hui, aucune filière ne peut résoudre à elle seule l’ensemble des problèmes qui se posent ; et donc il convient d’explorer toutes les solutions possibles, y compris un meilleur usage des transports en commun...
Michel W.

OB

Olivier Boitquin Wed 6 Dec 2017 2:40PM

Bonjour à tous,

Voici encore un article publié dans "Le Soir".

Bonne lecture.

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