Loomio

[AMELIORATION DU SOL]

MS Marc Soult Public Seen by 258

L'importance de la qualité du sol est primordiale pour réussir ses plantations (pour la qualité et rendement) mais aussi pour préserver toute une vie microbactérienne, une faune et une flore qui permettront au sol de renouveler (le sol est vivant).

Nous ne voulons pas utiliser de produits de sythèse qui ne font que dégrader le sol et aussi parcequ'en finissant dans nos assiettes ils sont sources de beaucoup de maladies et le pire nos enfants sont encore plus sensibles que nous à ces produits.

Ainsi, selon notre attitude, nous pouvons même envisager que nous ne sommes pas seulement des consommateurs et que notre soif de toujours plus se traduit par une pollution irrémédiable. Au contraire, nous pouvons en même temps que la terre nous nourrit, lui apporter ce dont elle a besoin pour aider à ne jamais avoir de sol à découvert, œuvrant pour la régénération des sols et la conservation de la biodiversité.

Toutes ces questions peuvent être débattues ici.

Votre expérience est précieuse et chacun a ses petites combines pour réussir à avoir de meilleurs résultats.

Vous pouvez ici échanger au sujet de vos expériences ou de ce que vous avez pu lire.

Ainsi quand nous rencontrons des problèmes (Les feuilles de vos plants de tomates jaunissent, pourquoi ?), nous trouverons sans doute quelqu'un qui saura nous dire ce qu'il faut faire.

Il ne vous reste plus qu'à vous lâcher sur la question !

C

Cullati Thu 7 Apr 2016 1:18PM

Bonjour,

En vacances du 4 au 10 avril, je vous pris de bien vouloir me contacter à partir du 11 avril, car les mails reçus lors de cette période ne seront pas relevés.

Cordialement,

Laureen Cullati

MS

Marc Soult Thu 7 Apr 2016 1:57PM

Quelle est la différence entre le compost et le terreau?

Référence sur clairejardin.com

La différence entre le compost et le terreau est une question que l’on me pose souvent et qui mérite une réponse bien plus claire que celle que peuvent nous donner les grandes jardineries.

Que nous dit le Petit Robert ?

Pour le terreau il nous explique que c’est un engrais naturel formé d’un mélange de terre végétale et de produits décomposés.

Pour le compost que c’est un engrais formé par le mélange fermenté de débris organiques avec d’autres matières minérales. Ce qui ne rend pas vraiment la réponse évidente. Elle mérite donc d’être approfondie.

Le compost :

En effet, le compost est bien obtenu à partir des déchets organiques (restes alimentaires, épluchures, déchets du jardin exempts de maladies, cendres de bois, bouquets fanés, …). Quand ces déchets rentrent en contact avec l’eau et l’oxygène, ils fermentent. C’est cette fermentation qui va transformer nos déchets, à l’aide de micro-organismes, en compost, après une période de maturation. En général on obtient un bon compost bien décomposé après une période de 9 mois environ. Mais lorsque l’on est un bon connaisseur, 4 à 5 mois peuvent suffire. Dans tous les cas, il est conseillé d’aérer, ou de retourner, le compost de temps à autre à l’aide d’une fourche, ou d’un brasse-compost, quand celui-ci redevient froid. En effet, la chaleur qu’un compost peut dégager est signe que la fermentation s’effectue. Au bout de la troisième ou quatrième fermentation, on peut ensuite tamiser le compost. Les matières qui ne se sont pas décomposées doivent retourner dans le composteur. Le compost est, bien sûr, plus facile à faire quand on a un jardin. Vous pouvez l’utiliser par la suite comme «amendement», (et non comme «engrais», contrairement à ce que dit le Petit Robert), dans votre jardin, car il améliore la fertilité de la terre, sa teneur en humus et favorise ainsi la vie du sol. En aucun cas on peut redonner une vie fertile à des matières minérales, qui n’ont pas leur place dans le compost.

Le terreau :

On trouve beaucoup de terreaux différents sur le marché : pour les orchidées, les cactus, les plantes aquatiques, les bonsaïs, les légumes, etc… et cela à des prix très divers. Chaque terreau correspond aux exigences spécifiques de chaque plante, sauf si l’on possède une terre de jardin très riche qui répond exactement aux besoins de ces plantes, ce qui est rarement le cas. Ce sont les composants qui font la différence entre tous ces types de terreaux. On trouve ainsi du terreau «universel» qui convient pour toutes les plantes. Il est plutôt standard. Les terreaux, qui ne sont pas non plus des engrais, contiennent peu de nutriments, qu’ils perdent plus rapidement quand la plante est en pot, car les arrosages les en débarrassent. C’est pour cela que l’on va rajouter des nutriments au terreau par le biais d’apports en compost ou en engrais biologiques, spécifiques à l’espèce de la plante. Le terreau de semis est fortement conseillé pour éviter des maladies qui pourraient être présentes dans un autre terreau. Le terreau «horticole», un peu plus cher, donne de meilleurs apports que le terreau «universel». Le terreau dit «terre de bruyère» convient aux plantes qui aiment les sols acides, mais est généralement à éviter car il provient de sols humides qui sont asséchés pour le récolter. Pour acidifier le sol, on préférera un terreau à base d’écorces et d’aiguilles de pins. Un terreau ordinaire est composé, soit d’un compost trop vieux n’ayant plus de vie organique, soit de feuilles de différents types d’arbres et d’arbustes qui se sont décomposées avec le temps, dont les espèces feront varier l’acidité. Souvent c’est un mélange des deux, mais, bien entendu, l’un comme l’autre ne contient plus de vie organique.

MS

Marc Soult Thu 7 Apr 2016 3:26PM

[SOL VIVANT]

Toutes ces petites BÊTES dans le sol est-ce normal ?

Référence :

http://clairejardin.com/la-faune-dans-le-compost/

La faune dans le compost.

Les animaux ne peuvent pas vivre sans terre tout comme la terre ne peut pas vivre sans les animaux. Et lorsque l’on regarde de plus près un composteur on s’aperçoit que celui-ci est rempli de vie animale.

Les bactéries

Ce sont les bactéries qui, par fermentation, commencent la décomposition des différents types de déchets que l’on accumule en couches successives de vert et de brun. Ces bactéries, qui sont les premiers acteurs de la transformation, provoquent une montée en température. C’est signe que la fermentation a démarrée. Les bactéries restent actives durant tout le temps du compostage et se multiplient rapidement, ce qui peut donner des montées spectaculaires de température jusqu’à 70°C.


Les champignons

Ensuite ce sont les champignons sous forme de filaments qui font leur apparition. Ce sont les seconds acteurs de la transformation. Ces champignons microscopiques, dont le nom scientifique est Mycéltum, ne supportent pas des températures supérieures à 50°C. C’est pour cela qu’on les retrouve plutôt vers les parois des composteurs. Ces champignons agissent sur les matières qui résistent aux bactéries. Les bactéries et les champignons appartiennent à ce que l’on appelle la mésafaune, pratiquement invisibles pour nos yeux, ils mesurent moins de 8 mm.

Ensuite on a toute une macrofaune, visible à l’oeil nu cette fois, qui va s’installer dès que les températures redescendent en dessous des 50°C.


Les nématodes

Les nématodes, qui sont des petits vers mesurant moins d’un millimètre, s’installent. Leur nourriture principale est constituée des tissus morts des végétaux.

Les acariens, présents dans le compost, sont de forme ronde et de couleur rouge. Ce sont eux qui vont consommer les levures générées par la fermentation.

Les collemboles, qui se nourrissent principalement des végétaux en décomposition et de la microfaune (champignons, bactéries et algues) présents dans le compost. On ne les trouve pas uniquement dans le compost mais aussi dans tous les types de sols.

Il y a aussi le pseudo-scorpion qui se nourrit, quant à lui, d’acariens et de collemboles.

Quand la température descend encore plus bas, c’est une autre macrofaune qui va faire son apparition :


Les cloportes

Les cloportes font partis des premiers arrivés, ils appartiennent à la famille des crustacés comme les crevettes. En s’attaquant aux matières grossières, comme le bois ou encore les racines, ils facilitent le travail de digestion pour les autres décomposeurs qui vont suivre.

Les mille-pattes, qui font aussi partie des ouvriers du compost, comme les cloportes, pré-mâchent la nourriture pour les suivants.

Les larves des cétoines qui collaborent activement à l’élaboration du compost. Elles mettent trois ans à se développer et on les retrouve aussi dans le terreau et les vieux bois. Il est donc important de les connaître afin de les remettre dans le composteur quand on le tamise. Cependant il ne faut pas confondre la larve des cétoines avec la larve des hannetons. Ces derniers ne sont pas amis des jardiniers mais se ressemblent beaucoup à ce stade de leur existence : ils sont tous les deux blancs et presque de la même forme. Pour les distinguer il faut retenir que la tête des cétoines est plus petite que son corps alors que c’est l’inverse chez les hannetons.

C’est la macrofaune qui s’installe en dernier qui finira la transformation de nos ordures fermicibles en vrai compost.


L’Eisenia

Dans cette catégorie de macrofaune on retrouve l’eisenia andrei et/ou l’eisenia fetida. Ce sont des vers de terre qui se développent uniquement dans le compost, le fumier ou la décomposition de toute matière organique. Ils n’ont pas du tout la même manière de vivre que les vers de terre que l’on trouve dans les sols. Leur rôle dans un compost est essentiel : par la digestion de la nourriture préparée par les acteurs précédents, ils transforment ce qu’on appelle le pré-compost en compost. Ils peuvent manger jusqu’à la moitié de leur poids par jour, ce sont les champions des composteurs !

A coté on retrouve aussi les araignées molles, de couleur brune/rouge, qui contribuent au bon équilibre biologique du compost, ainsi que les carabes, qui sont de bons amis des jardiniers, puisqu’ils se nourrissent, entre autres, de limaces, de doryphores et d’escargots.

Il peut arriver parfois de rencontrer des serpents dans votre composteur. En général ce sont des orvets et des couleuvres qui sont complètement inoffensifs et encore plus peureux que les humains, alors ne vous inquiétez pas. Ils s’abritent souvent dans ces endroits pour pondre leurs oeufs bien au chaud. Si vous vous occupez régulièrement de votre compost, vous aurez moins de chance d’en rencontrer, et, en tapant des pieds sur le sol, ils seront avertis de votre venue et s’enfuiront.

Si vous trouvez toute cette faune dans votre composteur, c’est que celui-ci est en équilibre et en bonne santé.