Gérer la révolte
Définition de la révolte telle que nous l'avons traitée: rejet du système tout entier.
Personnes concernées: familles migrantes, surtout les parents, qui doivent faire face à des procédures lourdes, manque d'humanité souvent, et manque de perspectives. Pas de possibilité de travailler, donc pas de reconnaissance sociale.
L'accueil dans des centres durgence censés être temporaires peuvent durer des années, et il y a une perte du sens de la dignité. La société qui était censée accueillir maintient dans la précarité et le dénigrement.
Réponse: il est important que cette réponse arrive en amont avant que la révolte survienne, car alors il est déjà trop tard. Agir à titre préventif et repérer les cas sensibles, les situations d'isolement potentiel: accompagnement dans les démarches administratives, esprit de bienveillance, permettre et provoquer des moments d'échange, de solidarité.
Notons que cette réponse est souvent le fait de bénévoles, ou au bon vouloir de travailleurs sociaux ou d'animateurs socio-éducatifs qui agissent au-delà de leurs missions. Il n'y a pas de dispositifs institutionnels mis en place pour diminuer cette révolte, absorber ces besoins et éviter la rupture.
Lorsqu'on a déjà atteint le point de rupture ou la révolte se traduit en violence verbale ou physique, les travailleurs sociaux se trouvent démunis et il faut recourir aux solutions extrêmes et radicales (séparer les familles/enfants/parents faire intervenir la police, etc.)